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Conseils aux parents d’enfants autistes

Diagnostic

D’après les recommandations de la Haute Autorité de la Santé (HAS) le dépistage de l’autisme doit être supervisé par une équipe de médecins spécialistes, tels que des psychiatres ou des neuropédiatres. Il se fonde sur un diagnostic clinique, possible dès l’âge de 2 ans. Le dépistage de l’autisme chez l’enfant repose sur un ensemble de signes cliniques recueillis par différents praticiens, dans différentes situations : tout d’abord, un entretien avec les parents permet d’étudier la réactivité sociale de l’enfant, puis, des observations cliniques et des examens permettent de recueillir des informations précises sur l’enfant (examen psychologique, linguistique, comportemental et psychomoteur). Généralement, le diagnostic a lieu sur plusieurs demi-journées.

Prise en charge

Une prise en charge efficace de l’autisme requiert un diagnostic, une évaluation et surtout une intervention précoce. En effet, il est essentiel que l’enfant soit pris en charge afin de réduire les éventuels troubles comportementaux et améliorer ses capacités linguistiques et sociales. En matière d’accompagnement, chaque individu témoigne de besoins spécifiques et doit donc suivre un programme personnalisé.

Formation des parents

L’enfant diagnostiqué autiste se développe et communique de façon différente. Il est indispensable de le comprendre pour interagir le mieux possible avec lui. Tout comme les parents d’enfants malentendants apprennent la langue des signes, il est primordial que les parents d’enfants avec autisme apprennent comment agir et communiquer au mieux avec eux. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande les méthodes comportementales.
Lorsqu’il y a une cohérence entre les méthodes utilisées par la famille, l’équipe pédagogique et les professionnels de la santé, l’enfant évolue dans un cadre rassurant où chacune de ses actions entraîne la même réponse des adultes qui l’entourent, quel que soit le contexte. Une telle cohérence favorise des progrès rapides : toutes les chances sont mises du côté de l’enfant.

Aides financières

Dans le cadre de l’autisme, les aides financières sont  parfois plus difficiles à obtenir que pour d’autres types de handicaps. Toutefois, des aides existent, qu’elles soient directes ou indirectes.

Dès qu’un diagnostic de trouble du spectre autistique (TSA) a été établi pour votre enfant et dès que vous vous sentez prêt, il est nécessaire de remplir un dossier auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Cette démarche est, le plus souvent, très difficile à vivre psychologiquement. Cependant, c’est une étape indispensable pour que le handicap de votre enfant soit reconnu et que vous puissiez faire valoir ses droits. Vous pourrez recevoir une allocation ou bénéficier d’une aide humaine comme un auxiliaire de vie scolaire (AVS).

Pour vous aider dans vos démarches, nous vous invitons à visiter le site d’EgaliTed.

L’inclusion scolaire

Quand l’enfant avec autisme a les capacités d’être scolarisé, l’école est le meilleur endroit pour l’aider à développer sa socialisation. Il faut pour cela que l’équipe éducative et l’éventuel auxiliaire de vie scolaire soient formés aux méthodes appropriées
Un programme ABA peut être mis en place en parallèle à domicile. 

Les possibilités de scolarisation sont les suivantes :

Les Unités d’Enseignement en Maternelle (UEM), créées par le 3ème Plan Autisme, sont des classes spécifiques implantées dans des écoles. Elles accueillent au maximum 7 enfants âgés de 3 à 6 ans. Il s’agit d’un dispositif médico-social : les interventions pédagogiques, éducatives et thérapeutiques sont réalisées par une équipe associant un enseignant et des professionnels médico-sociaux. 

Une scolarisation dans les établissements scolaires ordinaires avec ou sans accompagnement. Cette solution concerne le plus souvent des enfants présentant un autisme léger ou ceux ayant été pris en charge précocement. 

Une scolarisation organisée en intégration dans un établissement ordinaire mais dans une classe spécifique : en CLIS (Classe pour l’Inclusion Scolaire dans le primaire) puis en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire en collège et lycée). Ces classes ont de petits effectifs et accueillent des enfants présentant divers troubles cognitifs. 

Une scolarisation en IME (institut médico-éducatif) ou en hôpital de jour.
Cette solution permet d’organiser une scolarité dans un environnement spécifique adapté aux besoins des enfants présentant une forme d’autisme associée à des troubles cognitifs importants. 

La scolarisation à domicile est moins favorable à la socialisation. Cependant, la famille est aidée par des professionnels, comme ceux du SESSAD (Service d'Education Spéciale et de Soins à Domicile) pour définir les programmes éducatifs les plus adaptés à la situation.

Able Julie Tuil © Tous droits réservés. By